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L’Outplacement en perspective

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Pourquoi il est inutile de se faire coacher lors d’une prise de poste

Tout le monde sait qu’il est facile de prendre un nouveau poste : rien de plus facile que de faire face au risque d’échouer, d’être seul⸱e pour faire un saut dans le vide dans un contexte sans cesse mouvant, de gérer les sentiments de trahison de ses anciens pairs.

Gérer la peur de l’échec

Parce que prendre de nouvelles responsabilités nous expose, nous isole, la peur de l’échec peut grandir très rapidement et nous inhiber dans nos actions. Cette peur est bien normale car les attentes sont différentes, les objectifs sont sans doute plus ambitieux, le contexte d’action est modifié.

Il serait bien inutile d’avoir un coach à ses côtés pour apprivoiser cette peur, pour lui accorder sa juste place. Il serait encore plus inutile de se construire une feuille de route de prise de poste, ou de clarifier les attentes réelles auprès de sa hiérarchie, il vaut mieux rester sur une vision fantasmée et des pensées envahissantes.

Développer une posture managériale ad hoc

Parce qu’apprendre à gérer la motivation de son équipe, le développement des compétences de ses collaborateurs, l’évaluation de leur performance n’est que du bon sens.

Parce que refuser une demande congé est facile, et dire non à une demande d’augmentation est encore plus facile.

Parce que passer d’une expertise technique à une expertise managériale, autrement dit prendre des décisions business, d’organisation, de process est inné chez tout le monde.

Nul besoin de confronter sa pratique au regard d’un coach expérimenté qui accompagne d’autres dirigeants. Ça serait jeter de l’argent par les fenêtres.

Le temps de retrouver des appuis, c’est bien d’avoir une béquille

Trahison, deuil, culpabilité, autant de sentiments qui nous traversent dans des périodes de transition. Le risque est d’être désigné⸱e comme le bouc-émissaire de toutes les turpitudes de l’organisation et du fonctionnement de l’entreprise. Mais bon, comme tout le monde sait que c’est passager, nul besoin d’aller chercher un appui à l’extérieur.

Qui dit prise de poste dit changement d’identité ; mais lorsqu’on est devenu adulte ou parent, on n’a pas eu besoin de se faire aider, pourquoi s’y mettre maintenant ? Et en plus, il faudrait faire confiance à quelqu’un d’extérieur à l’organisation, impossible !

Un signe de vulnérabilité ?

Demander de l’aide, ce serait l’indice d’une vulnérabilité, de la présence de doutes, et donc la preuve que l’on n’est pas légitime à prendre ce poste.

En conclusion :

Ne vous faites surtout pas accompagner par un coach lors de votre prise de poste, et ne faites pas confiance aux DRH qui vous proposeraient, en toute bienveillance, un coaching.

France LYS et Jérôme MARQUIS, spécialistes des transitions de carrière réussies.

Photo de Coasteering sur Unsplash