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L’Outplacement en perspective

Voir aussi : 

L’Offboarding sans tabou

Episode 1 : Vu des collaborateurs

De quoi parle-t-on ?

L’offboarding, c’est la période qui précède le départ de l’entreprise, c’est un moment de transition, souvent délicat à appréhender, parfois inquiétant, nécessitant souvent une prise de recul.

En tant que spécialiste des transitions réussies, l’équipe PERAO vous partage ses meilleurs conseils.

La prévention : penser le changement, plutôt que changer le pansement

Nous constatons que la motivation et l’engagement sont à durée de vie limitée, ce sont des énergies ancrées dans le temps présent, dans l’ici et le maintenant. Il est donc fortement recommandé de ne pas attendre que ça aille mal pour se poser des questions fondamentales car comme le diraient les financiers : « les performances actuelles ne préjugent pas des performances futures. », la volatilité de la motivation peut être forte.

Inutile d’attendre le burnout, la démotivation totale et définitive ou le contentieux pour agir : prendre de la hauteur et réaliser un check-up régulier de sa motivation, de son engagement dans son poste ou pour son entreprise constituent une condition nécessaire à l’épanouissement durable.

Conseil #1 Eviter de faire l’autruche en validant régulièrement qu’on est motivé ici et maintenant.

Conseil #2 Si ce n’est pas le cas, on démarre une réflexion personnelle.

Ecouter les signaux faibles

Vous ne nous entendrez pas souvent vous donner ce conseil, mais si la motivation est au plus bas, il est urgent de faire une pause et de se regarder un peu le nombril et de normaliser les choses : ce qui vous arrive est normal, banal, rien de grave ou d’exceptionnel en somme (comme l’auraient dit Doc et Difool en leur temps : « ce n’est pas sale » 😉).

Parfois on a des doutes, on se dit que l’on serait mieux ailleurs, on se surprend à penser que les services que l’on rend au monde par l’intermédiaire de son activité professionnelle sont vraiment en décalage par rapport à ce dont le monde a besoin urgemment, parfois on se dit qu’on a fait le tour et que repartir pour un tour serait vraiment de trop, parfois on a tout simplement envie de faire une pause. Réfléchir, prendre du recul, se tendre un miroir sans complaisance, s’avouer que l’on aurait envie d’ailleurs. C’est sain, c’est normal, c’est nécessaire.

Conseil #3 Prendre systématiquement une heure par semaine durant laquelle on envisage sa vie sans cette entreprise.

Conseil #4 Parler et échanger régulièrement avec celles et ceux qui ont quitté leur entreprise récemment. Ecouter les questionnements par lesquels ils sont passés.

Donner sa chance au produit

Il est fréquent de se laisser envahir par l’instant, par des émotions parfois fulgurantes telles que la colère. Donner sa chance à son entreprise, c’est aussi ne pas accorder trop d’importance à l’anecdote et à l’instantanéité, c’est s’inscrire sur une démarche de moyen à long terme. Les décisions sur un coup de tête (ou un coup de colère) sont rarement les meilleures.

Pour donner une chance à son entreprise, il est cependant impératif de se responsabiliser dans la démarche : si j’attends que ce soit l’entreprise qui me propose quelque chose, on peut d’ores et déjà partir du principe que c’est voué à l’échec. Disons-le franchement et directement : l’entreprise a bien souvent d’autres priorités à gérer.

Conseil #5 : Faire du réseau (le mantra de tout consultant en outplacement 😊), ce n’est pas seulement à l’extérieur de l’entreprise, c’est aussi en interne ! Rencontrer, échanger, demander des conseils, c’est toujours utile, et ça permet de préparer l’avenir.

Etablir son business plan personnel

Connaître ses ressources disponibles ou mobilisables, ses besoins, tout cela de façon objective permet de sortir du fantasme ou de la peur du déclassement. Notre expérience nous montre que l’on a tendance à noircir le tableau très vite.

Par ailleurs, en réalisant ce travail, on prépare le travail d’une éventuelle négociation : je connais dorénavant le planche de négociation en dessous duquel je ne peux descendre.

Conseil #6 : Avoir un business plan régulièrement à jour, tenant compte de ses ressources, de ses besoins, des allocations potentielles.

En parler à des pros

Echanger, discuter avec des personnes dont c’est le métier est souvent source d’accalmie : la prise de hauteur, la normalisation de ce qui nous arrive, des questions que l’on se pose sont autant de vecteurs de redescente émotionnelle.

Conseil #7 : Venir discuter avec Perao, envisager une suite sans rester seul et peser le contre et le contre entre la solution « Je reste » et la solution « Je négocie et je pars » (oui, oui le contre et le contre).

France LYS et Jérôme MARQUIS, Spécialistes des transitions de carrière réussies.